263 - Gardians et Arlésiennes... la féerie (Part III)
Chose promise, chose due. Aujourd'hui quelques détails de ce magnifique costume qu'est celui de Miréio. Quelque soit la couleur de la robe, quelque que soit le tissu dans lequel elle est confectionnée, les Arlésiennes portent leurs bijoux. Ici un tour de cou en or et grenat et une longue chaine qui mesure presque 2 mètres et sur laquelle l'Arlésienne met sa croix. La chaine est ensuite remontée et tenue par une épingle au centre du corsage.
Deux autres bijoux peuvent orner la taille de la robe. L'un des deux est une longue chaine en or de préférence qui servira à la maitresse de maison d'accrocher les clés de la demeure familiale. Clés données par son mari le jour de son mariage en signe de confiance. Il lui remet les clés de sa maison.
Le devant du corsage fait de multiples dentelles et d'un retour du fichu dont les plis sont rigoureusement comptés : 3 sur le devant et 5 sur le derrière. Quelques épingles à tête de perles tiennent le tout bien fermement fermé.
L'arrière du fichu, lui aussi en soie rehaussé de broderie et de dentelles. Il peut être fait dans le même tissu que la robe ou bien assorti à cette dernière ou même complétement différent. Là aussi tout un art pour le mettre. Vous remarquerez les 5 plis tenus par l'épingle.
Le bas de la robe sous laquelle on aperçoit le jupon. Le bas de la robe dont la traine est maintenue par le 2ème bijou attaché à la ceinture de la jupe... cette longue chaine avec en son bout une sorte de pince porte un joli nom. Sauriez-vous me dire lequel? (Anne Marie si tu passes par là, ne dis rien. Toi je sais que tu sais). Je vous le dirai à la fin de l'article.
Certaines Arlésiennes dont l'âge certain oblige la main à tenir une cane le font avec élégance. Une cane dont le pommeau est orné fines fleurs dessinées sur de la faïence. Un mouchoir de dentelles, un éventail et parfois une paire de mitaines complétent le tout.
Voilà en détail le petit "instrument" qui retient la traine de toutes ces belles robes. Son nom je vous le donne : il s'appelle le Page, oui le Page tout comme le petit page qui tient la robe de sa maitresse pour ne pas qu'elle la salisse.
Le ruban qui orne la tête de toutes ces belles dames. Dentelles et velours qui entourent un tout petit chignon posé sur le sommet de la tête et qui est retenu par une épingle à chapeau.
Un petit sac à main ou une bourse complétent le costume. En argent maillé ou en soie. Assorti à la robe.
Et puis pour finir, une ombrelle... Cette belle dame était assise à nos côtés dans les arènes et son ombrelle blanche recouverte de dentelles noires était magnifiquement belle. On devine au travers des volutes de la dentelle sa robe rouge. Il faut dire qu'en Provence et surtout dans les arènes, le soleil tape fort et il faut savoir s'en protéger tout en gardant son élégance.
Voilà pour aujourd'hui... demain, encore demain je vous montrerai de beaux gardians, fiers cavaliers et belles montures... à demain donc pour la suite de mon histoire.